Tokyo Dreaming est une excursion captivante dans le catalogue de la Nippon Columbia et son sous-label Better Days. Pour l’occasion, Wewantsounds a fait équipe avec le journaliste et DJ anglais Nick Luscombe, spécialiste des musiques japonaises, qui a eu un accès privilégié aux archives sonores du label pour une sélection témoignant de la créativité du Tokyo des années 80. La sélection mêle électro, synth-pop, funk et ambient et des artistes tels que Ryuichi Sakamoto, Mariah, Shigeo Sekito, Juicy Fruits, Hitomi « Penny » Tohyama et Yasuaki Shimizu. Le tracklist contient de nombreuses raretés jamais sorties en dehors du Japon. La sélection a été entièrement remasterisée par Nippon Columbiaet l’artwork a été réalisé par l’illustrateur londonien Optigram et l’album est annoté par Nick Luscombe. Nippon Columbia est l’un des labels les plus connus au Japon et l’un des plus prestigieux. A la fin des années 70 son sous-label Better Days est devenu la destination privilégiée de toute une nouvelle génération d’artistes pop tokyoïte désireux d’expérimenter avec l’ambient, l’électro et le funk. Grâce aux tous nouveaux synthétiseurs et boîtes à rythmes japonais qui allaient bientôt prendre d’assaut les studios du monde entier, ces musiciens ont créé une musique de pointe, inventive et audacieuse, et à présent très recherchée des fans de musique japonaise. La sélection démarre par « The End of Asia »(1978) de Ryuichi Sakamoto, un incontournable des concerts. Le morceau est suivi du classique synth-pop de Mariah, « Shinzo No Tobira » (1983) mâtiné de folk arménienne, qui avait créé un premier buzz grâce au duo de DJ écossais Optimo. « Self Control » (1988) de Chika Asamoto et « Treasure Hunter » (1985) de Jun Fukamachi sont deux autres titres parfaitement calibrés synth-pop, tandis que « Watashi No Bus » de Yumi Murata (composé par Akiko Yano) et« Rainy Driver » de Hitomi « Penny » Tohyama, tous deux sortis en 1981, se rapprochent plus du son funk de la city pop. Tokyo Dreaming met en valeur la richesse de la musique japonaise des années 80 et la façon dont l’électro-pop fut une rampe de lancement pour des musiciens ayant à cœur d’expérimenter sans limites ni contraintes, comme le montrent « Room » (1980) d’Akira Sakata, le discoïde « Tokyo Joe » (1980) de Kazumi Watanabe et le titre robotique aux accents ‘kawaï’ de Juicy Fruits, « Jenie Gets Angry ». La sélection se poursuit naviguant entre diverses variations de la note synthétique et se termine par deux classiques : « Semi Tori No Hi » (1982) de Yasuaki Shimizu et le chef-d’œuvre ambient-jazz de Shigeo Sekito « The Word II » qui, bien qu’ayant été enregistré en 1975, annonce la révolution synthétique à venir. Tokyo Dreaming présente les sons révolutionnaires d’une ville laboratoire, inventant sans relâche la musique de demainIf you've got even the slightest interest in the cutting edge, synthesizer-heavy Tokyo scene of the 1980s, this killer compilation from Japanese music crate-digger Nick Luscombe and Wewantsounds is simply essential. It features tracks plucked from the vaults of cult labels Nippon Columbia and Better Days, with Luscombe offering up inspired selections that variously touch on deep synth-pop, electro, post-punk experimentation, jazz-funk, ambient and what would now be classic as Balearica. It's such a good collection that we're finding picking highlights difficult, though our current faves include the disco-tinged punk-funk of Juicy Fruits' 'Jenie Gets Angry', the slow-motion jazz-funk of Yumi Murata, Chiko Asamoto's smooth and sensual synth-pop, and the synth-reggae eccentricity of Akira Sakata.